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Les RàBeux d'abord

Les coiffeurs. Annibaba

                          LE MARECHAL-FERRANT

 

Le 1er maréchal qu’y a eu, on sait pus ben d’quel village l’té . Mais tchau maréchal le ferrait rin du tout, le ferrait pas les ch’vaux ni les bœufs, ni les ânes, ni les chèb’, ni les coqs (jaux) et encore moins les limaçons. Y l’avait juste eu l’grade de maréchal dans l’temps et le s’appelait Ferrant.

 

 

                       LES COIFFEURS

 

Le père à la Micheline et au Jacques Charret et pis celui au Denis Gerbaud y z’étions coiffeurs. Eh ben y z’avaient la même ouvrière : la Marie-Rose. Qui qu’elle faisait : a l’épouillait, a l’épouillait, a l’épouillait toutes les têtes !

Pis un jour a l’a disparue, a l’est pus rev’nue à sa besogne, peursoune pour épouiller !!!

La Marie- Rose a l’avait trouvé un époux.

 

 

                                        LE  FLIC

 

Le père à la Mimi l’avait toujours son arme à la ceinture, prêt à tirer coume dans l’film « Il était une foé dans l’ouest », normal, l’était flic ! Mais y y’arrivait pus souvent d’tirer avec les mots. Un jour, sa sœur vint y rendr’ visite, al’té toute fringante, toute pomponnée, les yeux ben maquillés et y y dit : « Olé qu’tu t’es fait les yeux en cul d’âne à c’t’heure ! »

 

                                      LA  POSTE

 

Mon pépé Ricoux, y l’té receveur à la poste d’Brigueil,

Mon p’pa Robert le travaillait à la poste d’ Poitchiers,

Ma m’man la Gilberte l’a travaillé à la poste d’Montmorillon,

Ma tata l’Odette l’a travaillé à la poste d’Poithiers et son mari, mon tonton Robert itou,

Chantal, ma cousine germaine, y l’appelle Germaine ma cousine le travaille à la poste dans l’ Ardèche l’é pas dans la dèche,

Son frère, le Jean-François, le travaille à la poste d’Bordeaux,

Mon bouhoumme, l’Bernard baba, le travaille à la poste d’Agen,

Et moé y seu dev’nue complèt’ment timbrée !!!

 

 

                                 LE FACTEUR

 

De c’temps là, les filles à 10 ans a z’étiant déjà promises, les arrangements, ça y’allait. A 14 ans t’étais mariée, à 18, t’avais déjà 3 drôles. Autant vous dir’ qu’à 20 ans, t’étais coume qui dirait une vieille fille.

Aux environs d’Brigueil, 2 sœurs vieilles filles, la Victorine et la Madeleine vivaient ensemb’es. Ah non ! o faut pas s’méprendre a viviant ensemb’es mais pas ensemb’es. Ol’té pas l’mariage pour tous quoé ! Pourtant, a z’étaient gaies ! A chantounaient du matin au soèr. Faut dir’ qu’la Mad’leine, l’aînée de 21 ans a l’té tombée amoureuse. Non, o y’avait pas fait mal !

Son bounami y y’écrivait tous les jours ! Alors a guêtait l’facteur, le père au Michel Meunier. Madeleine, tchau jour là, a l’avait la courante alors, le courait aux cabinets, le rev’nait, le courait aux cabinets qu’étiant au fond du jardin.

Le père Meunier l’a trouvé peursounne quand qu’l’est passé, ben sûr, al’té su’ l’trône ! La Madeleine  a s’est ben rendue compte qu’o y’avait pas d’lettr’. Alors, l’a r’gardé par la f’nêtr’ et l’a vu l’facteur su son vélo au bout du ch’min que l’faisait « hélicoptère, hélicoptère » avec sa sacoche. L’était en train de s’croir’ dans l’film de Jacques Tati : « Jour de fête » peut’êtr’ ben !

Quand qu’la Victorine lé rentrée, sa sœur Madeleine chiallait coume…

Alors, Victorine y dit « Sèche tes larmes soeurette et tire pas ta goule de 100 pieds d’long, le facteur sounne toujours 2 foés !!! »  

 

 

                     LE CHAUDRONNIER

 

Le père à l’Annie et à la Yoyo Desmaison, l’a été chaudronnier ! L’a fait deux chaudrons pour sa femme un pour tchuisiner et un pour la lessive. Pis l’en a fait un à sa m’man, un à ses sœurs et belles sœurs, pis aux voisines et à tout l’village, l’en a même fait un pour Panoramix ! Si, si !

 Une foé qu’tout l’monde a eu son chaudron, l’a changé d’travail, l’a été carrier, avec les pierres que l’cassait (et que l’père à la Marie Thé transportait), le s’est construit une maison en pierre et pis une pour ses sœurs, normal le s’app’lait Desmaison !  Et pis l’a aussi fait des maisons pour ses voisins, même une pour les Trois Petits Cochons ! Si, si !

Une foé qu’tout l’monde a eu sa maison, l’a été travailler à l’usine de meubles en formica et là : « You are formi, formi, formi, formicables !!! 

            

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