Le camion et autres histoires d'Annibaba
Le Camion
Le père à la Marie Thé, l’a fait carrière à la carrière. Le condusait des engins, des camions. Y cré beu qu’ l’expression «t’es beau coume un camion » a vint des Vaux et qu’a l’a fait l’tour de France ; ben que l’tour de France se fait en vélo et non en camion.
L’tailleur
Son p’pa au Bruno Lardeau li, l’était tailleur, mais non que l’té pas ailleurs, que l’était là mais non l’était pas fatigué, l’était là, içi quoé et y faisait l’tailleur. Chez li t’y restais souvent longtemps à tailler une bavette avec li mais o rendait jaloux l’boucher d’en face.
Ricard
Le p’pa à l’Anne- Marie et au Jean-Marc le travaillait chez Ricard.
A l’usine les travailleurs, les ouvriers z’aviant l’droit d’manger à midi à la cantine de l’usine, le soir y s’débrouillant. Le menu ol’té une entrée, une viande, du veau, du bœuf ou ben du goret toujours servi avec du riz et l’quart de vin ; mais de Ricard point.
Le lapin
Le p’pa à Bernard Gachet l’était menisier. Un jour l’Camille vint l’voir pour qu’y y fasse do étagères. Quand qu’a z’ont été finites, pas question de l’payer avec un chèque en bois (surtout un menuisier). Le troc o marchait ben de c’temps. Le Camille ya douné un lapin en échange de tchéles étagères. Oui ben à c’t’heur’, vas donc à Castorama te faire tailler des planches avec ton lapin dans ton caddie.
La jupe verte
Simone, la m’man à la Mimi et à la Moumoune, al’té couturière. Un jour on y a coumandé d’fair’ des rideaux verts pour aller avec un d’sus d’lit jaune poussin. Les rideaux faits, y y restait un bout d’tissu. La Simone a s’est dit « Et si j’faisais une mini jupe verte à la Moumoune, olé la mode et ma p’tiot’ a s’ra ben contente. Coume al’té habile, l’a eu tôt fait d’la finir tchette jupe. La Moumoune al’té pas peu fière avec tchau bout d’tissu su yelle. Quand elle allait au bourg d’ Brigueil o y’avait toute une gueuroué d’drôles qui la suiviant. Y r’luquaient ses gambettes et un bout d’sa tchulotte que l’voyant quand a s’penchait pour lacer ses chaussures. Oui mais son p’pa à la moumoune l’était gardien d’la paix si ben qu’l’arrivait et l’disait à tous quélés zigotos : « Circulez y a rin à voir !!! ».
Le Claude
Le mari à la Gisèle, le Claude, l’avait toujours des idées, une que poussait l’autr’. Des idées de festivals, de costumes, de jeux, des agencements de décors, des bricolages pour qu’au tienne debout, des constructions d’chars. « Arrête ton char, Ben Hur » qu’a y disait Armelle.
Le Claude l’était ingénieur mais à Brigueil l’était ingénieux !
Les Peyret
Marc Peyret a pris la succession de son père en tant que maire. Olé une entreprise Peyret fils. Le père maire, le fils maire et la mère comme repère.